Appel à manifestation d’intérêt
AMI Démonstration de drones pour la préservation de l’environnement et de la biodiversité
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Présentation

Contexte

Le Pôle Mer Méditerranée avec le soutien du Pôle Optitec assure le lancement et la coordination de l’AMI et supervise la sélection des lauréats, ils assureront également des actions de promotion des démonstrations ; de plus :

  • Le Pôle Mer Méditerranée est en charge de l’organisation des démonstrations, en lien avec les opérateurs de sites, les autorités maritimes et les collectivités locales
  • Le Pôle Optitec est en charge de l’organisation de l’événement de valorisation
  • La Région Sud par l’intermédiaire de son Club Sud Drone joue un rôle fédérateur de la filière robotique en Région, et cofinance l’action
  • La Métropole Aix-Marseille-Provence accueille les démonstrations sur son territoire, cofinance l’action et participe à l’organisation de l’événement de valorisation.

L’utilisation des drones marins & sous-marins s’avère de plus en plus pertinente au regard des enjeux de suivi et d’amélioration des connaissances des écosystèmes marins et littoraux souvent exposés à de multiples pressions anthropiques ou liées au changement climatique. Les drones apportent dans certaines situations une capacité d’action permettant d’améliorer la préservation de l’environnement. Ils sont par exemple en mesure d’effectuer :

  • L’observation et la cartographie des écosystèmes sous-marins. La cartographie des herbiers de posidonie apporte des connaissances qui permettent de lutter contre la dégradation de cet habitat notamment engendrée par les mouillages forains.
  • L’identification d’espèces présentes dans le milieu en ayant recours à des solutions de comptage automatisé. Ce qui apporte un appui dans la lutte contre certaines espèces envahissantes ou encore pour améliorer les connaissances à l'échelle de populations d’espèces marines.
  • La mesure des paramètres physico-chimiques de la colonne d’eau. L’analyse autonome de ces paramètres favorise la mise en place rapide d’actions permettant de préserver ou de rétablir le bon état écologique d’une zone.
  • L’inspection d’ouvrages (ancrages, câbles électriques ou de télécommunication, digues, enrochements, parcs éoliens offshore). Cela peut par exemple s’avérer utile pour la gestion de zones de mouillage et d’équipements légers (en fort développement aujourd’hui) ou encore pour la vérification d’ouvrages de défenses et réduire ainsi les risques liés aux submersions marines (phénomènes amenés à être plus récurrents avec le changement climatique).
  • La surveillance de sites en vue d’améliorer la gestion de zones réglementées ou encore de lutter contre des activités illégales telles que le braconnage (deux problématiques particulièrement fortes au sein des nombreuses aires marines protégées réparties sur le littoral régional).
  • L’exploration des fonds marins à différents niveaux de profondeurs avec des conditions environnementales de plus en plus contraignantes (température, pression, …) jusqu’aux grands fonds marins. Les drones permettraient de réduire les coûts de ces opérations souvent conséquentes.

Ces équipements innovants permettent d’observer, d’inspecter et de réaliser des interventions sousmarines, autonomes. Ce sont donc des moyens efficaces à des coûts compétitifs pour acquérir des données sur l’état des littoraux, des mers et des océans et faciliter ainsi l’aide à la décision. Ce sont de véritables outils qui viennent appuyer la mise en œuvre des différentes stratégies de gestion et de préservation de l’environnement marin (DCSMM, PAMM, Plan climat, Contrat de Baie, Ports Propres, …).

Cependant ils sont encore peu déployés opérationnellement car ils ne sont pas assez connus de l’ensemble des utilisateurs finaux et en particulier des donneurs d’ordre publics et privés. L’action proposée vise à démontrer l’apport opérationnel et compétitif des drones afin que cette technologie soit intégrée dans de futurs appels d’offre de service.

Cette action de démonstration de drones marins et sous-marins vise à tester et à valider en conditions réelles des missions d’observation, d’inspection et d’interventions sous-marines pour des fonds ne dépassant pas 100 m, avec des engins déployables à partir de la côte et jusqu’à environ 15 milles nautiques au large. Les données collectées devront être mises en forme voire exploitées pour pouvoir être présentées lors d’un événement de restitution.

Il est attendu des candidats de mettre l’accent sur l’innovation : type d’engins, lois de pilotage associées, fonctionnement en autonomie, coopération de drones / meute, intégration de capteurs nouveaux ...

Missions attendues par la candidat

Les candidats répondant à l’AMI devront offrir une solution clef en main incluant :

  • Déploiement de moyens robotiques de surface et/ou sous-marins (les drones aériens sont exclus du périmètre de cette action) : USV, ROV, AUV, gliders ;
  • Des capteurs pertinents et les outils de collecte de données associés : optiques, photoniques, sonores ou spécifiques : caméras visible/IR/UV, LIDARS, RADARS, acoustiques, physicochimiques … ;
  • Les systèmes de communication entre vecteurs, capteurs et centre de commande.
  • Des solutions de traitement de données : les données collectées devront être mises en forme voire exploitées pour pouvoir être présentées lors d’une journée de restitution

Il est donc attendu de répondre au cahier des charges de façon globale, soit par une structure seule, soit en groupement d’entreprises. A noter, que les acteurs académiques peuvent participer aux côtés des acteurs industriels, sous réserve d’obtenir un niveau de maturité technologique suffisant (commercialisation sous 36 mois par exemple).

Cela implique notamment de :

  • Inspecter les sites d’intérêt à proximité des côtes ou en pleine mer (au-delà des 6 milles) nautiques et pour des profondeurs d’eau allant de 2 à 200 m,
  • Collecter des données (principalement enregistrements et/ou visualisation en temps réel) et répertorier leur positionnement dans l’espace > notamment enregistrement vidéo géoréférencé,
  • Pour la collecte de photos/vidéos, qualifier le champ de vision c’est-à-dire dimensionner la surface prise en photo ou attribuer une échelle sur les photos (par contrôle et/ou mesure de distance de prise de vue par exemple),
  • Opérer sur site dans des conditions de vagues et de courant variées de façon à limiter les interruptions de campagnes,
  • Maintenir une position / un cap / une vitesse dans des eaux agitées et/ou avec une visibilité réduite (turbidité),
  • Connaitre en temps réel la position des engins, notamment dans le cas des ROV pour anticiper la position de l’ombilical.